Le témoignage, devant les tribunaux, de ceux qui ont connu un crime ou qui en sont victimes est crucial pour le système de justice pénale. Nous espérons que les conseils suivants vous seront utiles si vous êtes appelé à témoigner en justice.
Rafraîchissez votre mémoire
Avant de témoigner, essayez d’imaginer la scène, les objets, les distances et ce qui s’est passé exactement. Cela vous permettra de vous rappeler les faits avec plus de précision lorsqu’on vous pose une question. Si la question porte sur les distances ou le temps, et si votre réponse n’est qu’une estimation, assurez-vous de dire qu’il ne s’agit que d’une estimation. Méfiez-vous des suggestions des avocats quant à la distance ou aux moments où vous ne vous souvenez pas de l’heure ou de la distance réelle. Ne soyez pas d’accord avec leur estimation à moins que vous n’arriviez indépendamment à la même estimation.
Écoutez attentivement pour éviter toute confusion
Les questions posées par le procureur sont destinées à un examen direct. Lorsque vous êtes interrogé par l’avocat de la partie opposée, il s’agit d’un contre-interrogatoire. Ce processus est parfois répété plusieurs fois afin d’aborder clairement tous les aspects des réponses et des questions. Le but fondamental de l’interrogatoire direct est de vous permettre de dire au juge et au jury ce que vous savez de l’affaire. Le contre-interrogatoire vise essentiellement à soulever des doutes quant à l’exactitude de votre témoignage. Ne vous fâchez pas si vous avez l’impression qu’on doute de vous pendant le contre-interrogatoire.
Corrigez vos erreurs
Si votre réponse n’a pas été donnée correctement, corrigez-la immédiatement. Si votre réponse n’était pas claire, clarifiez-la immédiatement. Il vaut mieux corriger soi-même une erreur que de faire découvrir à l’avocat une erreur dans son témoignage. Si vous réalisez que vous avez mal répondu, dites : « Puis-je corriger ce que j’ai dit plus tôt ? » Parfois, les témoins témoignent de façon incohérente, quelque chose qu’ils ont dit auparavant n’est pas d’accord avec quelque chose qu’ils ont dit plus tard. Si cela vous arrive, calmez-vous ! Expliquez honnêtement pourquoi vous vous êtes trompé. Le jury comprendra si les erreurs des gens sont honnêtes.
Parler de l’affaire à d’autres personnes
Un avocat peut poser cette question : « Avez-vous parlé à quelqu’un de cette affaire ? » Si vous dites « non », le juge saura que cela ne semble pas vrai, parce qu’un procureur parle à un témoin avant le témoignage. Il est donc juste que vous ayez parlé avec le procureur, ainsi que la police ou des membres de votre famille avant de témoigner, et vous devriez répondre honnêtement. Dites franchement que vous avez parlé aux personnes avec qui vous avez parlé, la victime, d’autres témoins, des parents et toute autre personne. L’important, c’est que vous dites la vérité aussi clairement que possible.
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